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Tramayes – Le Milieu – St-Cyr le Chatoux – Ars – Sainte Croix -St Sorlin en Bugey -Ordonnaz – Izieu – St Maurice de Rotherens (Le Mollard)
Après une soirée exceptionnelle passée au couvent St Joseph à Cluny, où la sœur responsable de l’accueil des pèlerins s’est révélée être une rémoise que j’ai dû côtoyer dans ma jeunesse dans le vieux quartier historique Fléchambault détruit dans les années soixante, j’ai repris mon chemin avec dans mes bagages une recette de confiture de cerises.
Etapes agréables au début, bien vallonnées voire pentues: le Beaujolais est surprenant et le balisage parfois stressant et créatif. Des chemins très rocailleux mais des vues superbes et un charmant accueil à Le Milieu au milieu (justement) du vignoble. Comme je suis (toujours) seule, je me jette sur la petite bibliothèque de ma chambre et dévore deux livres en sirotant un petit rosé aimablement offert par ma logeuse qui était de sortie. Le lendemain, étape avec dénivelé le matin, quatre cols à monter.
Puis c’est la Dombes, agricole, plate, morne, chère avec ses moustiques, peu d’offres d’hébergement et comme point d’orgue: Ars. Accueil chez une famille de diacre, composée de 8 enfants. Beaucoup de va-et-vient dans cette maison ouverte et sans contrainte.
A Saint-Sorlin en Bugey, petit problème de ravitaillement et d’argent liquide. D’après le topo-guide, il n’y a pas vraiment de commerce et de guichet avant 2 ou 3 jours de marche. Mais j’ai toujours mon « muesli, mon lait concentré et quelques fruits secs », on trouve de l’eau relativement facilement donc pas de panique. A partir de là, ça grimpe pas mal (22 km de belle grimpette et de petites descentes rapides et casse-figure). Nuit en chambre d’hôte à Ordonnaz, chère et flippante à proximité du tilleul de Sully planté à l’occasion du rattachement du Bugey à la France.
Le lendemain à 17 heures, je ne savais pas encore où j’allais dormir le soir, pas de réseau. Finalement, j’ai mis le cap sur Izieu et j’ai eu la chance de pouvoir dormir in extremis chez Josy.
Là encore la triste histoire se rappelle à nous avec cette maison où a eu lieu la rafle de 44 enfants juifs en 1944. Visite poignante.
A midi, rencontre avec une boulangère plus que généreuse à Champagneux. J’ai enfin goûté à l’hospitalité spontanée: café, éclair et petit pain au chocolat offerts en complément de l’achat de ma part de pizza!
Et soirée à Le Mollard, point de rencontre entre le Chemin de Compostelle et celui d’Assise dans un gîte sans prétention au premier abord mais regorgeant de trésors. Tout a été pensé et il ne manque rien, Patrick mettant un point d’honneur à satisfaire les moindres désirs des pèlerins qui s’arrêtent. Quant à moi, il me manquait juste un peu de compagnie qui est arrivée, comme par miracle, sous la forme de deux allemandes (Kirsten et Kerstin!) avec lesquelles nous avons passé une soirée bien gaie à faire honneur aux produits liquides et solides mis à disposition et en compagnie de Patrick.
La plage du lac d’Aiguebelette m’a accueillie le lendemain vers midi. C’était le point de rendez-vous avec ma fille qui m’avait proposé de « faire la Chartreuse » avec moi pendant cinq jours. Mais j’ai dû faire une petite pause d’une semaine chez elle car j’étais en avance sur le planning et il fallait attendre ses vacances.
Fin de l’étape 2
>>> vers l’étape 3
Le film de l’étape
(diaporama automatique en fondu enchaîné)